La vie est matière animée, mais elle n’est ni seulement matière, ni seulement esprit : faut-il pour autant se résoudre aux hypothèses vitalistes qui semblent passer à côté du vrai mystère de la vie ? éléments de réponse ce soir pour notre première séance de l’année civile 2019 !
Le vivant, selon la belle expression du biologiste contemporain Alain Prochiantz, est « de la matière mais pas seulement ».
C’est un objet mystérieux qui se distingue de l’inerte par d’étranges propriétés : il assimile (de la matière, de l’information), il se reproduit (par division cellulaire ou par voie sexuée), il se répare lui-même (cicatrisation, régénération etc.), il régule la température de son corps, il se construit lui-même (embryogenèse). Bref, il fait plus de lui-même à partir de lui-même.
Pour se maintenir en vie, il doit entretenir constamment un déséquilibre énergétique à son avantage dans sa lutte avec son milieu. Mais d’où lui viennent ces étonnantes propriétés que l’on n’observe pas dans la matière inerte ?
Qu’est-ce qui distingue un corps vivant de ce même corps à l’état de cadavre ?
Quelle est cette force mystérieuse que nous appelons la vie, si évidente à reconnaître et en même temps si difficile à comprendre ? De l’Antiquité jusqu’à nos jours, cette question n’a cessé de hanter la philosophie des sciences sans trouver de réponse claire et satisfaisante.
Au cours de cette deuxième séance j’explorerai les deux grandes réponses apportées par la tradition philosophique pour résoudre en vain cette énigme.
1) Première hypothèse : supposer l’existence d’une âme/ d’un principe/ élan vital logé au cœur de la matière et qui l’animerait comme un souffle divin (hypothèse développée par les vitalistes, avec certaines divergences de détail).
2) Deuxième hypothèse : réduire le vivant à une machine hautement sophistiquée, composée de rouages mécaniques complexes dont le seul agencement dans l’espace suffit à justifier l’animation (thèse des mécanistes).
Ces pistes ont été suivies chacune désespérément sans pour autant apporter la solution souhaitée. Ni la croyance en une âme individuelle ni la comparaison avec la machine n’épuisent l’énigme que le vivant pose à notre intelligence. Il faudra se demander pourquoi le vitalisme et le mécanisme manquent l’originalité de la vie.
En guise de conclusion, je poserai les jalons d’une nouvelle interprétation permettant de rendre compte à la fois de la parenté et de la différence entre la vie et la matière inerte. N’est-il pas temps de changer en profondeur notre modèle pour penser l’unité de la Nature ?
Le bulletin officiel
Retrouvez dès maintenant le numéro 115 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :
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L’intervenant : Fabien Nivière
Fabien Nivière est né à Toulon en 1972. Agrégé de philosophie en 1997, il enseigne depuis 2016 au lycée jean Moulin à Draguignan.
Il se passionne pour la pensée de Nietzsche, la philosophie grecque ante-socratique, et l’épistémologie contemporaine, (mécanique quantique, théorie de la relativité, astrophysique, biologie, éthologie).
Epris de solitude, et amoureux de la pensée, il consacre son temps libre à une méditation sur la Nature.
Après son premier ouvrage, Le rythme vivant, il concentre à présent ses recherches sur la mort et l’éternité.
Il animera ce soir pour la deuxième fois une séance du Café Philo La Garde.
Bravo pour cette belle initiative de relancer la question d´une nouvelle compréhension de la vie, qui ne se réduise pas au débat classique du votlisme ou du mécanisme. J´ajoute que la question de la vie ne se réduit pas pas à celle de as for me hunaine,. Et je suis sûr que vous allez avoir à coeur de checher la vie du côté des bactéries et de leurs pouvoirs de synthétiser et créer des formes de vie qui pourraient voyager à tarvers l´univers, résister aux radiations et why not peupler d´autres planètes errantes ou non en d´autres galaxies.
Je suis comme vous toulonnais, varois, et ai habite à Nans-les-Pins et modeste agrégé de philo en retraite, ami de Mattei, de Granarolo , entr´autres et admirateur de Nietzsche mais pas que…comme on dit pour faire court , dans les deux sens du mot.
Cordialement,
Jean-Louis Pandelon