Un réflexe, une posture, un sentiment, une réserve : qu’en est-il vraiment aujourd’hui de la pudeur dans une société qui incite à se mettre à nu, notamment sur les écrans ? C’est ce que nous tenterons de déterminer ce soir pour l’antépénultième séance 2016/2017 du Café Philo La Garde.

Il est fréquent de définir la pudeur comme une retenue, mais également comme l’expression d’une honte autant que la marque d’une délicatesse.

Il semble donc difficile de discerner au-delà des convenues sociales et culturelles, l’essence même de la pudeur.

Existe-t-il une pudeur originale ou fondamentale ne devant rien aux occasions et convenues sociales et variées ? Que nous apporterait la connaissance et l’expérience d’une telle pudeur ? Irions-nous alors jusqu’à affirmer qu’il n’y a de vraie pudeur que spontanée ?

Nous tenterons de démontrer qu’il ne peut exister de pudeur des émotions, celle-ci exigeant décision et volonté dans la distance qu’elle impose vis-à-vis d’autrui.

Puis nous nous intéresserons à l’art d’être pudique et à ses simulacres efficaces ainsi que Boileau l’entendait : « Je veux dans la satire un esprit de candeur, Et fuis un effronté qui prêche la pudeur ».

Enfin, quelle sagesse de la pudeur comme travail de la transparence est-il possible dans nos vies respectives ? Être pudique pour autrui mais peut être avant tout vis-à-vis de soi ?

W. Mouawad nous confie que « C’est par transparence que l’on découvre des éléments de sa propre vie, et que l’on apprend sur soi ».

Et si la plus belle leçon de la pudeur n’était point de nous construite un rempart contre les autres mais de nous donner le pouvoir de nous révéler à notre propre vérité ?.

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 98 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

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Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenante : Valérie Dufayet

Formée à la philosophie générale et à la Philosophie de la Culture, Valérie Dufayet enseigne la philosophie à Marseille au lycée de Provence et la Culture Générale à l’Institut Européen de Journalisme.

En 2012 elle crée l’atelier Phil’Osons afin de diffuser l’apprentissage de la philo chez les enfants et est très impliquée dans la vie culturelle marseillaise.

Elle n’est pas une inconnue à La Garde, puisqu’elle a participé avec Philippe Granarolo aux interviews des invités de l’association « Parlez-moi d’un livre » (Paul Amar, Claude Halmos, etc.).

Elle interviendra pour la deuxième fois ce soir au Café Philo La Garde.