Présentation du Café Philo du 21 juin 2013, « Qu’est ce que le populisme ? »

Présentation du Café Philo du 21 juin 2013, « Qu’est ce que le populisme ? »
Le mot «populisme» a envahi en quelques années notre vocabulaire : s’agit-il d’une notion qui éclaire notre vie politique, ou d’un terme de propagande qui rend opaques les vraies attentes du peuple ?

« Populisme » : un mot qui a envahi en quelques années notre vocabulaire, un mot aux contours flous et à propos duquel on peut se demander s’il recouvre une réelle analyse politique, ou s’il s’agit seulement d’un vocabulaire de propagande.

Qui est taxé de « populiste » ? Les leaders de l’« extrême-droite » : Jean-Marie Le Pen, qui a été le premier à être accusé régulièrement de populisme en France, puis sa fille Marine. Mais le politologue Pierre-André Taguieff, que nul ne saurait accuser de sympathie pour le FN affirme qu’ « extrême-droite » et « fascisme » sont des mots qui « ne relèvent pas de l’histoire des idées ou des doctrines politiques, mais de l’histoire des discours de propagande ».

« Populiste » également, le leader de l’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon. Et parmi les journalistes, Eric Zemmour reçoit régulièrement la même accusation. Bref sont populistes tous ceux qui sortent des cadres habituels, tous ceux qui rompent avec le « politiquement correct ».

Pour commencer, je rappellerai les dénonciations les plus usuelles concernant le populisme. Puis, afin d’y voir plus clair, je m’appuierai sur deux ouvrages opposés (même s’ils se rejoignent sur certains points) :

  • Un livre critique, celui de Pierre-André Taguieff, qui a déjà écrit deux livres sur le sujet, dont il est l’un des spécialistes reconnus. Il s’agit de son dernier ouvrage : Le nouveau national-populisme. Mais si Taguieff conduit des analyses honnêtes, on trouve aussi beaucoup d’ambigüités dans ses prises de position, et nous les relèverons en tentant d’en décrypter les raisons.
  • Et à l’opposé, un ouvrage laudatif, celui du philosophe Vincent Coussedière, Éloge du populisme. Ce livre d’un philosophe encore pue connu présente des arguments d’une grande rigueur. Pour lui, le populisme n’est pas la démagogie, avec laquelle on le confond toujours (même si la démagogie peut être une conséquence du populisme).

Le populisme est la révolte du peuple quand il se sent trahi par ses élites, et qu’il est en attente d’une vraie gouvernance.

En présentant ces deux jugement opposés, je m’efforcerai d’ouvrir le plus largement possible le débat sur un sujet essentiel de notre vie politique, et qui détient certainement quelques-unes des clés de notre avenir.

 

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 60 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.

 

L’intervenant : Philippe Granarolo

Philippe GranaroloPhilippe Granarolo est né en 1947 à Toulon. Agrégé de l’Université et Docteur d’État en Philosophie, il a consacré sa thèse au futur dans l’oeuvre de Nietzche.

Professeur honoraire de Chaire Supérieure, il est conseiller communautaire à la Culture de la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée, officier des Palmes Académiques et membre actif de l’Académie du Var. Philippe Granarolo est également président de l’association.

Il animera ce soir sa trente-troisième séance du Café Philo La Garde.

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