Présentation du Café Philo du 20 décembre 2013, « Le bonheur : avec ou sans le ciel ? »

Présentation du Café Philo du 20 décembre 2013, « Le bonheur : avec ou sans le ciel ? »
La philosophie est-elle la meilleure voie pour être heureux ? Ou faut-il s’éloigner de la philosophie autant que des religions pour atteindre le bonheur ? Nous tenterons d’y répondre ce soir au Café Philo pour cette dernière séance de l’année 2013.

Alain Durel : Lorsque Philippe Granarolo m’a proposé de dialoguer avec lui sur «Le bonheur avec ou sans le ciel» j’avoue m’être dans un premier temps senti un peu gêné par cette manière d’aborder la question. Je pensais qu’il envisageait cette rencontre comme une sorte de confrontation entre le croyant et l’athée.

Mais j’ai très vite compris, grâce à ses éclaircissements, que telle n’était pas son intention. Aussi, je vous propose de cheminer ensemble à la manière socratique, à l’occasion d’un véritable dialogue, d’avancer dans l’inconnu, sans savoir à l’avance,  ou plutôt en acceptant de  ne rien savoir, en cherchant simplement ce qu’est ou ce que pourrait être le bonheur, si cette notion a seulement un sens.

Bien que j’aie écrit de nombreux livres sur des sujets à caractère « spirituel », je ne me considère pas comme un théologien ou un philosophe religieux, je me sens plus proche, chez les Anciens, des cyniques et des sceptiques et, chez les Modernes, d’un Wittgenstein, par exemple.

En tant que chrétien orthodoxe, j’ai une conception totalement apophatique (négative) du divin, je pense qu’Il est incompréhensible et que de Lui on ne peut rien dire, mais qu’on peut seulement le rencontrer dans une expérience ineffable et silencieuse (hésychia), lorsque cesse, précisément, tout questionnement «philosophique».

La question que je voudrais nous poser est la suivante : et si le bonheur n’était pas d’abord, comme le croyaient les Anciens, un état d’ataraxie (absence de trouble) ?

Si la vie heureuse ne consistait pas, d’une certaine manière, à en finir avec la philosophie ? Point de vue un peu paradoxal, je vous le concède, pour un débat entre philosophes !

Philippe Granarolo : Alain Durel et moi avions enquêté en décembre 2011 sur la « mort de Dieu ». Nous réitérons cette année notre duo, cette fois sur la quête du bonheur.

Je ne peux que confirmer les mots d’Alain affirmant que celles et ceux qui pensent assister à un pugilat entre un croyant et un mécréant seront grandement déçus.

Comme il y a deux ans, Alain et moi nous rejoindrons sans doute sur l’essentiel, tout en conservant chacun nos convictions.

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 64 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenant : Alain Durel (avec Philippe Granarolo)

Yves Stalloni Alain Durel, 50 ans, a vécu plusieurs vies, écrivain, homme de théâtre et chercheur en patristique. Il a travaillé plusieurs années à la Direction des Affaires Culturelles de la ville de Toulon.

Docteur ès-Lettres, diplômé en philosophie et théologie, il est l’auteur de nombreux livres dont dernièrement « Petits conseils célestes sur le bonheur » et « Et Jésus marcha sur le Gange » publiés en 2012 aux éditions François Bourin.

Installé à Paris depuis plusieurs années, Alain Durel revient spécialement ce soir dans la région pour co-animer avec notre président, Philippe Granarolo, sa troisième séance au Café Philo La Garde.

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