Présentation du Café Philo du 17 mars 2017, « Qu’est-ce que le Bien Commun ? »

Présentation du Café Philo du 17 mars 2017, « Qu’est-ce que le Bien Commun ? »
Entre le Charybde de l’individualisme radical et le Scylla du communisme totalitaire, nos sociétés doivent retrouver le sens du « bien commun » sans lequel le vivre-ensemble n’est plus qu’un mot vide de sens. C’est un des principaux défis que doit relever aujourd’hui la philosophie.

Que la société se constitue autour du bien commun, c’est-à-dire que pour vivre en société il faille chercher le bien de tous et pas seulement son bien particulier, cela semble aussi évident que de devoir respirer de l’air pour vivre.

La soupe de l’individualisme est aussi contraire à la vie sociale que l’eau l’est à la respiration.
Et pourtant l’actualité politique avec les affaires qui traînent à la suite des candidats comme autant de casseroles est là pour nous rappeler, s’il en était besoin, qu’il n’est pas si facile à l’homme d’œuvrer pour le bien commun.

Il est donc utile de prendre un peu de hauteur – c’est la vocation de la philosophie – pour mieux comprendre ce qu’est cette notion de bien commun qui est au cœur de la vie politique.

Que le bien de la société soit un bien commun à tous, cela est-il compatible avec le bien de la personne ?

Faut-il sacrifier le bien de la personne sur l’autel du bien commun comme le veut le communisme ? Ou bien faut-il concevoir le bien commun comme la résultante de nos biens particuliers, comme le veut le libéralisme ? Par ailleurs, quel rapport y a-t-il entre le bien commun et le bien moral ?

Est-ce que le bien de la société relève uniquement d’une technique politique, comme le voulait Machiavel ? Ou le bien politique est-il moral, mais alors serait-il accessible à une multitude d’individus dont on sait très bien qu’on ne peut pas attendre la perfection morale ?

D’autre part, le bien commun suppose une autorité. Sur quoi l’autorité de l’État est-elle fondée ?
L’État a-t-il encore les moyens d’avoir de l’autorité devant ces deux défis que sont les communautarismes et la mondialisation ?

Toutes ces questions se sont posées au cours de la longue histoire de la philosophie politique.
Tenter d’y répondre pourra nous aider, je l’espère, à éclairer les événements que nous traversons et l’avenir que nous devons envisager à plus ou moins longue échéance.

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 97 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Lire le bulletin officiel en ligne

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenant : Michel Ferrandi

Michel Ferrandi Né en 1963 à Toulon, Michel Ferrandi est professeur agrégé de philosophie au lycée Dumont d’Urville en classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques et commerciales.

Il est auteur de deux livres, L’action des créatures (Éditions Téqui, 2003) et Introduction à la philosophie réaliste (Publibook, 2009), ainsi que de plusieurs articles sur des sujets divers (métaphysique, éthique, politique).

Michel Ferrandi appartient au courant thomiste et se réclame plus directement de Jacques Maritain, philosophe chrétien qui a marqué le XXème siècle.

Il interviendra ce soir pour la deuxième fois au Café Philo La Garde.

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