La médecine traditionnelle est en crise, au point qu’il n’est pas interdit de se demander si les médecines « parallèles » méritent encore cette dénomination quelque peu méprisante. C’est ce que nous analyserons vendredi pour l’antépénultième séance de la saison du Café Philo La Garde.
L’appellation « médecine parallèle » elle-même interpelle avant toute chose. S’il ne désigne pas précisément un contenu, il n’en établit pas moins une hiérarchie implicite entre deux façons de soigner.
L’une, officielle, qui serait essentielle puisque l’autre lui serait périphérique. Et l’autre, secondaire, définie par opposition, puisque, «parallèle», elle ne croisera jamais, par définition, la première !
La vision à laquelle renvoient ces termes est-elle toujours valable ? Propre à l’âge d’or de la médecine occidentale du siècle passé, elle semble en effet ébranlée par plusieurs phénomènes caractéristiques du siècle dans lequel nous vivons.
Les scandales médicaux, les bouleversements d’une société devenue « liquide », la reconnaissance de la physique quantique ébranlent les certitudes d’hier.
Les médecines dites « parallèles » sont-elles en passe de croiser la médecine occidentale, autrement dit de devenir des médecines « perpendiculaires » ?
Comment expliquer que la médecine que nous connaissons, qui a fait croire à l’éradication pure et simple de toutes les formes médicales qu’elle ne recouvrait pas, se montre aujourd’hui capable d’envisager une complémentarité entre les différents types de soins?
Dans cette intervention, il s’agira de considérer ce que recouvre l’appellatif «médecines parallèles». Il sera question également d’analyser leur retour en force sur le devant de la scène après un siècle de dénigrement. Celui-ci est-il dû au changement de paradigme induit par la popularisation de la physique quantique ? À l’efficacité réelle des soins proposés ? Ou encore à un changement profond du système de croyances de nos contemporains ?
Nous nous efforcerons d’offrir des réponses claires à ces interrogations. Nous aborderons également la question de l’évolution de la médecine officielle.
A-t-elle commis une forme de pêché d’orgueil qu’elle paierait aujourd’hui ? Ou subit-elle les conséquences de toute croyance institutionnalisée ?
Le bulletin officiel
Retrouvez dès maintenant le numéro 78 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :
Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.
L’intervenante : Lucie Bertrand-Luthereau
Lucie Bertrand-Luthereau (également connue sous le nom de Lucie Citharelle), est enseignante-chercheur à l’IEP d’Aix-en-Provence.
Ses recherches sur le monde contemporain s’articulent autour de deux axes : l’étude des conséquences du traumatisme de la guerre mondiale sur les systèmes de croyances occidentaux, et le succès des courants de pensée orientaux lors du déclin religieux en occident.
Elle a publié plusieurs ouvrages universitaires, ainsi que plusieurs romans (77, Big Bang Baby).
Relativité positive des systèmes de croyances, égo-altérisme contemporain, comptent parmi les concepts-clés qu’elle a développés.
Elle animera ce soir pour la deuxième fois une séance du Café Philo La Garde.