Présentation du Café Philo du 16 janvier 2015, « Des enfants qui tuent : pourquoi ? »

Présentation du Café Philo du 16 janvier 2015, « Des enfants qui tuent : pourquoi ? »
Le crime en général nous affecte, mais quand il s’agit d’enfants tueurs, nous sommes abasourdis. Reste que la science criminologique jette une lumière sur ce qui paraît de prime abord incompréhensible.

Approche criminologique des motivations : Le travail de recherche qui sert de base à ce texte a duré deux années, dans plusieurs pays d’Europe, d’Asie et des États-Unis. Le livre paru en 2014 retient une centaine de cas.

Le sujet de la conférence est fondé sur quelques cas analysés suivant les motivations qui avaient armé le bras de ces enfants tueurs : Dominer, jouer à faire mal ; convoitise crapuleuse ; fratricides, parricides donc jalousie, rivalité ; vengeance, désir de punir, divers ressentiments.

L’analyse est formulée en tenant compte des environnements dans lesquels ces enfants ont été immergés : familial, scolaire, sociétal, médiatique.

Elle suit l’évolution des faits et essaie d’en expliquer le déroulement, afin de répondre à la question du titre : pourquoi ? Parfois, il est nécessaire d’approfondir l’étude afin de trouver les sources des motivations mais, dans d’autres cas, l’histoire contient en elle-même son contexte, sans devoir l’expliciter plus amplement. L’on ne peut que le signaler, s’étonner ou s’indigner.

Les conclusions reflètent et la part du choix individuel de l’auteur de l’acte criminel et la part de l’implication du milieu qui a causé l’émergence de son choix.

Ces contextes peuvent démontrer superficialité, inattention, négligence, malentendu ou méchanceté. Par conséquent, l’acte criminel présenté peut être vu comme une dérive tragique.

La branche de la Criminologie nommée Criminologie de l’acte ontologique-axiologique,  que l’auteure avait proposée dans la dernière décennie du XXe siècle, est fondée sur l’étude des faits réels, « l’acte tel qu’il a été commis, avec sa motivation et son ressenti particuliers ». Plus ou moins influencé par certains contextes.

La personnalité doit, évidemment, être scientifiquement étudiée par les spécialistes des états psychiques mais, vu la fiabilité discutée et discutable de certains diagnostics dans beaucoup de cas connus, la seule base solide d’étude semble être l’acte commis, mis en lumière par la motivation, sa finitude souhaitée, et les contextes qui l’ont forgé.

C’est dans cette lumière que seront analysés les cas sélectionnés pour être présentés dans cette conférence.

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 75 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenante : Lygia Négrier

Lygia Négrier Née en 1929 à Timisoara en Roumanie, Lygia Négrier a été professeure de Criminologie et de Droit Pénitentiaire en France et à l’étranger (Europe, Asie, États-Unis).

Elle a enseigné dans diverses écoles des cadres enquêteurs de Police Judiciaire.

Elle a été formée en tant que spécialiste des tueurs en série et du profilage à l’Académie de Quantico du FBI.

Elle a fondé le Centre International de Sciences Criminelles de Paris, dont elle a été présidente de 1991 à 1998. Elle est régulièrement invitée dans les universités et écoles de formation des cadres de Police Judiciaire en France et à l’étranger.

Lygia Négrier, qui a publié 27 ouvrages, interviendra pour la première fois ce soir au Café Philo La Garde.

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