Provocateur et en constante évolution, l’art contemporain suscite un rejet du public : faut-il pour autant nier qu’il soit de l’art ? Nous tenterons d’y répondre ce soir pour la deuxième séance de la saison 2014/2015.

Transgressant les frontières de l’art admises jusque-là, l’art contemporain est une rupture radicale avec les arts dits «classiques» mais aussi avec l’art moderne auquel il succède vers 1960.

Le traditionnel système des beaux–arts avec ses catégories peinture, sculpture, gravure… est remplacé par celui des arts plastiques qui prend mieux en compte une production artistique transgressive, entièrement libérée de toute contrainte, éclectique et hybride.

L’artiste dit contemporain est polyvalent dans l’utilisation des matériaux les plus divers, les matériaux n’étant pas uniquement des matières, mais aussi des médiums et des supports variés, des attitudes, des gestes, l’environnement…

Art provocateur en constante évolution et souvent en prise avec les problèmes sociétaux, l’art contemporain suscite un rejet du public d’autant plus important que lors des diverses Foires, Biennales, et autres manifestations fortement médiatisées, les visiteurs sont en présence d’un choix fait à leur insu par un groupe restreint d’experts, constitué de marchands, collectionneurs, critiques d’art, commissaires d’exposition, conservateurs, et fonctionnaires de la culture pour la France, qui décernent le label art contemporain.

Le fossé se creuse ainsi chaque jour un peu plus entre une communauté arrogante peu soucieuse d’expliquer ce qu’elle encense et une foule ignorante cyniquement reléguée au rôle de faire-valoir.

En plus, de beaux esprits affirment régulièrement et sans nuances que l’art contemporain est n’importe quoi. Or, ce n’importe quoi ne se fait pas n’importe comment, n’importe où et n’importe quand. On peut donc considérer à juste titre qu’une grande partie de la création contemporaine est bien de l’art.

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 72 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenant : Jean Perreau

Jean Perreau est historien de l’art diplômé de l’Université de Provence.

Il a travaillé en tant qu’expert en peinture des XIXe et XXe siècles auprès de nombreux commissaires-priseurs dans la région parisienne et en province.

Il est auteur de plusieurs monographies de peintres et des catalogues raisonnés de Roger Toulouse (1918-1994) et de Willy Eisenschitz (1889-1974).

Jean Perreau est conservateur des beaux-arts de l’Académie du Var (dont il est membre actif résidant).

Il organise chaque année un Salon d’art à la maison communale Gérard Philipe de La Garde afin de montrer les créations d’artistes travaillant dans le Var.

Il anime ce soir pour la première fois une séance du Café Philo La Garde.