Présentation du Café Philo du 14 octobre 2016, « Le féminisme, ennemi des femmes ? »

Présentation du Café Philo du 14 octobre 2016, « Le féminisme, ennemi des femmes ? »
De nombreux observateurs remarquent un recul de la condition féminine depuis une ou deux décennies : Et si un certain féminisme était responsable de cette régression ? Analyse ce soir pour cette deuxième séance 2016/2017 du Café Philo La Garde.

En avril 2016, Eugénie Bastié publie son premier ouvrage « Adieu Mademoiselle » (Éditions du Cerf). Les thèses défendues dans cet ouvrage très commenté seront au cœur du débat du Café Philo ce soir : Abolir la prostitution, mais autoriser la GPA. Supprimer la différence des sexes, mais exiger l’égalité des fonctions. Réclamer l’abolition de la maternité, mais accepter l’imposition du voile. Se proclamer progressiste, mais enchaîner la condition féminine au Marché.

Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile dans son livre, d’une plume enlevée et implacable, la misère du néoféminisme contemporain.

L’égalité des droits est actée, le contrôle de la fécondité acquis, le système de la parité rendu obligatoire. Mais les nouvelles ayatollettes entendent poursuivre sans fin le combat, et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu.

Quitte, pour exister, à promouvoir les pires cauchemars d’Orwell, jusqu’à en oublier les véritables menaces qui pèsent sur le corps féminin.

Des laboratoires de la Silicon Valley aux plateaux de l’Eurovision, du tapage des Femen au déni de Cologne, des colloques queer et trans aux réseaux sociaux de la délation, de l’invasion des ministères à la désertion des banlieues, cette enquête intellectuelle sans précédent montre comment, sous prétexte de militantisme, l’idéologie postmoderne travaille à la défaite des femmes. Et, plus largement, à la disparition d’une humanité partagée.

Eugénie Bastié n’est pas féministe puisque le féminisme n’est, pour elle, rien d’autre qu’une idéologie. Comme elle le soulignait récemment dans les colonnes des Inrocks :

« On peut très bien être sensible à la condition des femmes et vouloir qu’elles soient épanouies sans être féministe, c’est à dire adhérer à une lecture du monde inventée par Simone de Beauvoir qui consiste à percevoir les relations entre hommes et femmes sous le prisme d’une domination qui dure depuis des siècles. C’est une vision quasi-complotiste du monde et même si j’entends sa critique, je n’y adhère pas.

On est tous d’accord sur le fait qu’il y a des constructions sociales de la féminité et de la masculinité mais je crois que la différence des sexes existe et qu’on bâtit dessus des codes sociaux qui ne sont pas forcément dégradants. ».

Le bulletin officiel

Retrouvez dès maintenant le numéro 92 du bulletin officiel de l’association qui sera diffusé à l’occasion de cette séance :

Lire le bulletin officiel en ligne

Pour le télécharger au format PDF, rendez-vous en bas de cet article (dans la zone “document à télécharger”) ou dans la rubrique Bulletins officiels.

L’intervenante : Eugénie Bastié

Philippe Granarolo Après de brillantes études à Sciences-Po Paris, Eugénie Bastié, 24 ans, entre dès 2015 au Figaro.

Elle est également une collaboratrice remarquée de Causeur et rédactrice en chef de la revue d’écologie intégrale Limite.

Mais c’est la parution en avril dernier de son livre Adieu Mademoiselle : La défaite des femmes qui l’a placée sur le devant de la scène médiatique.

Elle est également depuis la rentrée une chroniqueuse régulière d’Actuality, l’émission quotidienne d’access de France 2 présentée par Thomas Thouroude.

Anti-libérale catholique, elle se bat, entre autres, contre le”néo-féminisme“ et animera ce soir pour la première fois une séance du Café Philo La Garde.

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